La guerre des ressources
Chère lectrice, cher lecteur,
Pour entretenir votre train de vie, vous faites travailler 500 esclaves.
Comment allez-vous faire quand le prix de ces esclaves va augmenter… d’un coup et en flèche ?
Ils ne viennent pas d’Inde, de Chine ou d’Afrique.
Mais il en faut de la force pour pousser votre voiture, le train, les avions, faire monter l’ascenseur, vous loger, transporter vos fruits et légumes des 4 coins du monde, tout comme vos vêtements, vos biens de consommation, pour traiter vos déchets, vous emmener en voyage en Grèce ou simplement au Touquet… La liste est longue.
Ces esclaves ne sont ni des hommes ni des bêtes.
Je vous parle d’esclaves énergétiques.
Selon l’expert en pétrole et en énergie, Nicolas Meilhan, chaque être humain fait travailler en moyenne l’équivalent de 200 esclaves énergétiques… En France nous sommes à 500 en moyenne.
La guerre des ressources fait son retour
Vous voyez le drame pour nos États-providence qui n’arrivent pas à supporter 10% de chômeurs.
Mais le jour où vous doublez le prix d’accès à l’énergie… vous multipliez l’impact par 500 !
Cela vous montre à quel point nous sommes dépendants de l’énergie : pétrole, charbon, gaz, nucléaire, renouvelables…
Enfin surtout pétrole, charbon et gaz qui représentent 80% de l’énergie produite dans le monde.
L’éolien et le solaire ont augmenté de 50% en 10 ans au prix d’efforts intenses… Ils sont passés de 2 à 3% dans le mix énergétique mondial : pas d’espoir de ce côté.
Un mauvais économiste vous dirait que le secteur de l’énergie ne représente que 10% du PIB d’un pays comme la France. Pas de quoi fouetter un chat.
Mais Gaël Giraud, chercheur au CNRS (et prêtre Jésuite), observe surtout que l’énergie compte pour 60% de la croissance de nos économies modernes.
Traduisez :
+ d’énergie = + de croissance. – d’énergie = – de croissance… Et très vite décroissance. |
Cette observation empirique remonte loin : la grande phase de croissance en Europe au XIIème et XIIIème siècles, qui a permis de sortir du Moyen-Âge, était portée par l’invention et le développement des moulins à eau et à vent : une nouvelle source d’énergie abondante.
Au contraire, la théorie classique qui lie la croissance à l’accumulation du capital est largement fausse. Toujours selon Gaël Giraud, le capital ne compte que pour 15% de la croissance.
D’ailleurs Gaël Giraud montre que la concentration du capital en Europe a commencé au XVIème siècle, pourtant il faudra encore attendre deux cents ans et son charbon pour que la première révolution industrielle prenne son essor.
Le mauvais prix de l’essence
À moins d’être un expert sur le sujet, vous calculez sans doute le prix de l’énergie par rapport à votre litre d’essence.
C’est un très mauvais calcul.
Vous payez aujourd’hui le même prix pour votre litre d’essence ou de gasoil qu’en 2008. Pourtant en 2008, le pétrole coûtait deux fois plus cher qu’aujourd’hui… La différence, vous la payez en taxes.
La vérité c’est qu’aujourd’hui le prix de l’énergie est faible.
L’énergie est faible car le pétrole est faible et le charbon encore plus… Or le charbon représente encore 28% de la production mondiale d’énergie, avec le pétrole, cela fait 61% de l’énergie mondiale !
Le graphique ci-dessus vous montre les prix du pétrole en dollars américains, euros et livres sterling depuis les années 2000.
Vous remarquerez qu’en euros (la courbe bleue), nous sommes aujourd’hui au même niveau qu’en 2005-2007…
SAUF qu’entre temps, la consommation mondiale d’énergie a augmenté de 30% !
Les réserves techniques de pétrole, elles, ont baissé.
Vous avez donc une demande croissante pour un bien de plus en plus cher à produire : les prix devraient exploser !
La seule raison pour laquelle ils ne le font pas tient à un pays : l’Arabie Saoudite.
L’intolérable avantage des saoudiens
L’Arabie Saoudite est le seul pays au monde qui n’exploite pas 100% de ses capacités pétrolières.
Retenez-bien ce fait, il est très important pour bien comprendre l’équilibre géopolitique mondial.
Cela veut dire que l’Arabie Saoudite est le seul pays au monde à détenir le bouton pour faire baisser les cours du pétrole INSTANTANÉMENT.
Et c’est exactement ce qu’ils font : ils n’apprécient pas la concurrence des gaz et pétroles de schiste américains, alors ils augmentent leur production afin de casser les prix et faire fermer les puits américains, chers à faire fonctionner.
Cette stratégie ne va qu’un temps car l’Arabie Saoudite se fragilise également en faisant pression sur les prix… Mais voilà que le prince héritier du royaume des Saoud, Mohammed ben Salmane vient de confisquer, fin 2017, 800 milliards de dollars aux grands familles saoudiennes… De quoi le remettre à flot pour un bon moment et lui permettre de faire pression sur l’occident.
Mohammed ben Salmane est ce jeune prince de 32 ans qui tient par l’épaule son vieux copain Macron comme cette photo le laisse suggérer…
L’Arabie saoudite est le premier exportateur de pétrole en France.
Mais jusqu’à quel prix sommes-nous prêts à payer le pétrole saoudien ?
Dans une récente interview, Alain Juillet, ancien Directeur du Renseignement au sein de la DGSE, explique que toutes les guerres aujourd’hui intègrent une dimension économique, énergétique.
La guerre, aujourd’hui, est celle de l’accès aux ressources.
Au début des années 2000, le PDG de Total, Christophe de Margerie, malheureusement décédé en 2014, prédisait la guerre pour l’accès aux ressources, le litre d’essence à 2 puis 3€…
La crise de 2008 a effacé ces sombres prédictions, mais la réalité derrière a gonflé : nous avons continué à consommer de plus en plus d’énergie et de matières sans que les ressources disponibles, elles, n’augmentent.
Aujourd’hui, les prédictions de Christophe de Margerie apparaissent prémonitoires.
Mais la France et l’Europe n’ont plus l’influence pour se positionner avantageusement sur cet échiquier géopolitique plus instable que jamais.
Les frappes en Syrie sur de mauvaises allégations d’armes chimiques ressemblent bien plus à une allégeance aux saoudiens qu’à un exercice de souveraineté.
Elles rappellent les tristement célèbres « armes de destruction massives » de la guerre d’Irak que l’on cherche toujours…
Nous achetons au prix fort quelques années de répit, que nous ne savons même pas mettre à profit pour nous préparer.
Une chose est claire en tout cas : les promesses de croissance de nos élites sont de la poudre aux yeux.
Il n’y a que 2 choses à faire aujourd’hui et en même temps :
- Apprendre à moins consommer ;
- Vous positionner en avance pour profiter de l’envolée à moyen terme de l’énergie et des matières premières.
Cela pourrait bien remplacer, au moins partiellement, la retraite que l’État ne pourra plus vous servir.
Pour cela vous pouvez parier sur la hausse des prix du pétrole… Ou alors investir sur une autre source d’énergie, dont les prix sont laminé actuellement, alors même que les investissements recommencent à affluer.
La ressource au potentiel explosif pour 2018
Depuis quelques mois, nous proposons un service d’intelligence stratégique pour vous aider à vous positionner sur les bonnes matières et dans les bons pays. Nous l’appellons : Le Cercle des Initiés.
Il y a quelques jours, Rick Rule, le grand investisseur spécialiste des matières premières à dévoilé aux membres du Cercle des Initiés le potentiel de ce minerai presqu’oublié ces dernières années mais dont il prédit pourtant que :
« Soit les prix de ***** augmentent pour couvrir les coûts de production, soit les lumières s’éteignent »
Rick Rule vous donne également 2 clés pour bien investir sur ce minerai.
Le Cercle des Initiés est un travail collectif, inédit et de grande valeur, avec 45 experts venant des quatre coins du monde que je vous invite à découvrir en cliquant ICI ainsi que la recommandation explosive de Rick Rule pour 2018.
À votre bonne fortune,
Le vaillant petit économiste
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